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Les surnoms de Chez Buttay
Chez le Secrétaire anciennement deux maisons: chez Ranet et chez le syndic |
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Lieu-dit: Chez Buttay Cadastre sarde de 1730 (maisons Buttay): En 1730, il existe:
François Buttay (1704-1744) ci-dessus possède une 3ème maison dans le hameau où il doit résider (voir chez "Padon"), ce qui fait de lui le propriétaire de trois des cinq maisons existantes en 1730 de Chez Buttay ! 2ème génération 1ère maison: Joseph Buttay (1696-1786) se marie:
2ème maison: Jacques Buttay (?) dit "Ranet" se marie avec Andréaz Curdy (?). Ils ont deux enfants:
3ème génération 1ère maison (partagée entre deux frères): Jacques Buttay (vers 1754-1803 à Villeneuve) se marie en 1791 avec Jeanne Cayen (née le 20 septembre 1758) de Langin (voir chez "la Nine"), elle se remarie en 1804 avec Joseph Trincat (vers 1758-1839) de Trossy (voir chez "Voisin"). Ils ont une fille:
A noter que Jacques Buttay (vers 1754-1803) ci-dessus, est décédé à Villeneuve en suisse, où il était allé battre le grain. Sans descendance connue, cette maison Buttay sera reprise vers 1812 par une autre famille Buttay dite "Syndic" originaire du hameau de Chez Buttay (voir chez "Padon"), et qui loue le grangeage de Grange-Blanche depuis 1770 (voir chez "les Buttay de Thonon") 2ème maison: Amédée Buttay (?) dit "Ranet" se marie en 1775 avec Marie Pinget (vers 1732-1811) de Creusaz (voir chez "Sicrelet"). Ils ont trois enfants:
4ème, 5ème et 6ème génération 1ère maison: François Buttay (1779 à Grange-Blanche-1853) dit "Syndic" originaire de Grange-Blanche (voir chez "les Buttay de Thonon") se marie en 1805 avec Jeanne Rebet (1786-1861) de Saint-Paul. Ils ont huit enfants:
2ème maison: Joseph Buttay (vers 1779-1836) se marie en 1806 avec Andréaz Dupraux (vers 1778-1839) de Bénand (voir chez "les Aubins"). Ils ont neuf enfants:
Historique de la maison depuis le recensement de 1886: Recensement de 1886 (maisons Buttay, Chevallay) La maison de la famille Buttay dite "Syndic" est habitée par: Joseph Buttay (1815-1891) dit "Syndic" vit avec:
En 1896, Marie-Louise Buttay (née en 1860) est recensée au hameau de Montigny à Maxilly. La maison de la famille Buttay dite "Ranet" est habitée par: Josephte Buttay (1819-1890) dit "Ranet" veuve de Claude Chevallay (1816- Genève 1881) vit avec:
Recensement de 1896 La maison de la famille Buttay dite "Syndic" est habitée par: André Buttay (né le 22 février 1856 à Genève) dit "Syndic" vit avec:
La maison de la famille Buttay dite "Ranet" est vacante car: En 1896, Claude Chevallay (né le 14 février 1853), qui était recensé ici en 1886, est recensé au quartier de Veigy-Station à Veigy-Foncenex. Recensement de 1901 (maison Buttay) La maison de la famille Buttay dite "Syndic" est habitée par: André Buttay (né le 22 février 1856 à Genève) dit "Syndic" vit avec:
En 1906, tous, à l'exception de Marie Ducret (1836-1906) qui reste ici, sont recensés au hameau de Montigny à Maxilly. Seul Clément Buttay (né en 1881) dit "Syndic" est de nouveau recensé ici en 1911 La maison de la famille Buttay dite "Ranet" est vacante car: En 1901, Claude Chevallay (né le 14 février 1853) habite le quartier de Veigy-Station à Veigy avec sa 2nde femme Adélaïde Arrandel (née en 1868) de Charmet (voir chez "Mariet") et leurs six enfants:
viendra ensuite:
Cette famille Chevallay s'étant définitivement installée à Veigy-Foncenex, la maison sera reprise par une famille Peillex des Vernes (voir chez les "Peillex des Vernes") Recensement de 1906 (maisons Buttay, Peillex) La maison de la famille Buttay dite "Syndic" est habitée par:
La maison de la famille Buttay dite "Ranet" est habitée par: Marie Pollien (1846 à Chevenoz-1918), veuve de François Peillex (1821-1887) originaire des Vernes (voir chez les "Peillex des Vernes") et son fils:
Recensement de 1911 La maison de la famille Buttay dite "Syndic" est habitée par: Clément Buttay (né le 10 septembre 1881 à Chêne-Bougeries, canton de Genève) dit "Syndic" et:
La maison de la famille Buttay dite "Ranet" est habitée par: Joseph Peillex (1885-1951) dit "le Secrétaire" et sa mère:
Cadastre de 1920
Recensement de 1921 La maison de la famille Buttay dite "Syndic" est habitée par: Clément Buttay (né le 10 septembre 1881 à Chêne-Bougeries, canton de Genève) dit "Syndic", veuf de Louise Chevallay (1883-1915) et:
Cette famille Buttay dite "Syndic" s'installera apparemment dans la plaine d'Amphion où ils seront parmi les premiers à construire une maison ! "Audience correctionnelle (jeudi 24 janvier). — Buttay Clément, 42 ans, cultivateur à Bernex, 16 fr. d'amende pour violences." Le Petit Dauphinois du 26 janvier 1924 La maison de la famille Buttay dite "Ranet" est habitée par: Joseph Peillex (1885-1951) dit "le Secrétaire", poilu de 14-18, "détaché au pressage des foins aux Echelles le 5 août 1917" et sa femme:
Recensement de 1926 La maison de la famille Buttay dite "Syndic" est: vacante La maison de la famille Buttay dite "Ranet" est habitée par: Joseph Peillex (1885-1951) dit "le Secrétaire" et sa femme Mathilde Dupraux (1893-1976) ainsi que leurs trois enfants:
Recensement de 1931 La maison de la famille Buttay dite "Syndic" est: vacante La maison de la famille Buttay dite "Ranet" est habitée par: Joseph Peillex (1885-1951) dit "le Secrétaire" et sa femme Mathilde Dupraux (1893-1976) ainsi que leurs six enfants:
Incendie Les deux maisons brûlent suite à un court-circuit: Joseph Buttay (1888-1954) dit "Janvier" rentre chez lui vers 23 heures et s'aperçoit du début de l'incendie. Grâce à lui tout le monde peut sortir à temps de la maison. Les enfants du "Secrétaire" seront recueillis dans différentes maisons le temps de la reconstruction. Les travaux seront confiés à Félix Servoz (1897-1989) de Langin (voir chez "Féli à la Nique"). Une seule maison sera reconstruite
Recensement de 1936 Joseph Peillex (1885-1951) dit "le Secrétaire" vit avec sa femme Mathilde Dupraux (1893-1976 à Evian) et sept de leurs enfants:
Les surnoms "Syndic", "Ranet" et "Secrétaire":
Texte paru en 1890 dans le Tome XIII de l'Académie salésienne, concernant Joseph Buttay (1828-1886) missionnaire en Inde (originaire de cette maison voir 4, 5, 6ème génération): "Une autre Mission, non moins intéressante, du ressort de Nagpour, fut celle que dirigea, pendant bien des années, le Père Buttay, à travers les jungles, en des pays souvent malsains ou peu accessibles. Ses principales chrétientés étaient Raïppur, Sironcha, Chandah, Hinginghaut, etc. La première, Raïppur, était de beaucoup la plus considérable de toutes; la visite de cette seule station prenait souvent deux ou trois mois au Missionnaire. Dans les commencements, elle n'avait ni chapelle, ni habitation quelconque pour le prêtre ; les fonctions du saint ministère s'accomplissaient en plein air ou à l'ombre d'un gros arbre. Messe, confessions, prédication, instruction des enfants et des catéchumènes, tout avait lieu en public, jusqu'au temps où fut élevée la hutte qui sert aujourd'hui de chapelle et de presbytère. Ces congrégations étaient toutes très éloignées les unes des autres ; pour les visiter successivement, il fallait souvent faire dix à quinze jours de marche, sans rencontrer un seul chrétien. Ces voyages s'exécutaient à travers d'immenses forêts, par des routes à peine tracées, sur des charrettes à boeufs, avec un seul domestique, qui cumulait à la fois les fonctions de conducteur, de cuisinier et de sacristain. Un vieux fusil de chasse procurait parfois au Missionnaire nomade un peu de gibier pour son frugal repas, une chèvre lui fournissait le lait dont il avait besoin. Mais, sa nourriture ordinaire consistait en un peu de farine qu'il pétrissait grossièrement et qu'il faisait ensuite passer sur les braises. Comment pouvait-il digérer cette pâte qui n'était ni levée, ni bien cuite ? Ce fut toujours, pour ses confrères, une véritable énigme, dont il a emporté le secret dans la tombe. Le Père Buttay a décrit lui-même, avec l'humour qui lui était propre et dans un style singulièrement original, le genre de vie qu'il suivait pendant ses longues excursions. Cette lettre, adressée par lui au T. R. P. Supérieur général de la Congrégation, nous la reproduisons ici pour charmer nos lecteurs : « Nagpour, 12 mai 1884. « Mon très Révérend Père, « Voici la première lettre que j'écris depuis dix ans. Je suis fort aise de vous l'adresser. Puisse-t-elle vous trouver bien, ainsi que tous les nôtres! Me pardonnerez-vous ma trop longue négligence à vous donner de mes nouvelles ? Vraiment, je ne sais comment il est advenu que, pensant à vous tous les jours, et voulant vous écrire, j'aie différé jusqu'aujourd'hui. Je devrais écrire aussi à tous les vétérans que je connais de vieille date ; mais, voyez-vous, lorsque je suis en route, pas de chaise, pas de table ; il faut, pour le faire, m'étendre à terre. Je n'ai jamais pu m'y habituer. Les lignes que je trace se changent en caractères du 16ème siècle, qu'on a de la peine à déchiffrer, même avec des lunettes. Ici, du moins, à Nagpour, je me retrouve en pays d'Europe; on peut se procurer un siège, une table ; ce qui me fournit l'occasion de reprendre ma correspondance. Je vais essayer de vous mettre un peu au courant de ma situation dans l'Inde. Avant tout, je crois faire bien de vous décrire la part de l'héritage que le bon Dieu m'a donnée à défricher. Ce champ est tout couvert des ronces et des épines du paganisme. Il comprend en grande partie ce que l'on appelle les Provinces Centrales. C'est aussi vaste que la moitié de la France, mais pas aussi peuplé. D'après le dernier recensement, il n'y a que six millions d'habitants, et, parmi eux, je n'ai guère que trois cents chrétiens dispersés sur cette immense étendue. C'est là que je porte la balle depuis douze ans. Voici mon humble personnel de Missionnaire ambulant : un orphelin de dix à onze ans, un troupeau de chèvres au nombre de trois, deux coqs, un chien de garde, une petite charrette avec deux boeufs pour la traîner ; c'est ce qu'on appelle ici le train de la provende. Le petit capitaine (l'orphelin ci-desus) est mon grand homme d'affaires. Cet enfant de dix ans me sert de cocher, de cuisinier, de valet de chambre et de sacristain. Je tiens beaucoup à mon chétif troupeau de chèvres. Nous avons à peu près toujours du lait ; quand l'une cesse d'en donner, l'autre commence. Le garçon bat la crème dans la bouteille, ce qui fournit le beurre nécessaire pour la cuisine. Il fait aussi de temps en temps des chevrotins, ce qui me procure le plaisir d'en offrir à nos Pères de Nagpour. On les trouve presque aussi bons que ceux de la cime d'Oche. Les coqs me servent de réveille-matin et de monlre à répétition. Quand je n'entends pas le premier coup de sifflet, je ne manque guère d'entendre le second. Ici, les autres montres se dérangent vite ; la mienne va toujours. Les boeufs sont deux vieux serviteurs de dix ans, ils connaissent tous les zigzags de ma carte routière, et surtout les relais. Quand reparaît le vieil arbre sous lequel je m'étais abrité l'année précédente, ils y vont tout droit pour prendre le picotin. La charrette est recouverte d'une double natte, l'une en rotin, et l'autre en peau de chagrin, ce qui la met à l'abri du soleil et de la pluie. Elle est assez bien conditionnée. Il y a place pour tout: place pour la boîte renfermant ce qui est nécessaire pour la sainte Messe ; place pour la batterie de cuisine ; place pour les armes à feu ; place pour la bibliothèque. Celle-ci n'est pas très volumineuse : Ecriture-Sainte, Bréviaire, Méditations de saint Ignace et Théologie de Gury. Cela me rappelle le bagage du P. Petitjean allant en mission ; il n'emportait que le Manuel du Pénitent. Voilà mon palais ambulant ; il me sert en même temps de cabinet de travail, de salle à manger, de chambre à coucher. Il me tient lieu aussi de chapelle privée. C'est sur cette charrette que j'offre le divin Sacrifice. C'est à peu près comme à Bethléem ; les boeufs couchés d'un côté, les chèvres de l'autre; le chien qui monte la garde ; quelques hyènes circulant alentour, voilà toute l'assistance. De temps en temps, les jours de grande fête, les chacals viennent chanter la Messe à leur façon. Quand je célèbre dans les forêts, les tigres viennent parfois faire chorus avec les chacals. Alors, mon petit bonhomme, tout effrayé, sert la Messe l'arme au bras. Il fait feu par intervalles, mais toujours de manière à ne pas faire de mal aux tigres. Quand on les blesse, ils se rebiffent et vous viennent dessus. Je tiens plutôt à être en bons termes avec ces messieurs-là. Je leur ai payé, il y a quelques années, un bon déjeuner à la fourchette. Un boeuf y a suffi. Depuis, ils ne m'ont pas fait de mal. Quand j'en aperçois un, je décharge quelques coups de revolver, et il juge à propos de s'éloigner. Nos marches journalières sont de vingt milles anglais (32 km). En comptant tous les zigzags de mon itinéraire, les tours et détours que je suis obligé de faire à la recherche des brebis perdues, je toise environ 4,000 milles par année (6436 km). Il me faut neuf mois de marche pour faire la visite de ma paroisse, m'arrètant çà et là, où se trouvent des familles chrétiennes. Je les prépare à la confesssion. Ce sont, en général, de récents convertis. Je les instruis comme je peux. Une année, je leur apprends le Notre Père, une autre, le Je crois en Dieu. Quand ils sont un peu âgés, il n'apprennent guère que le Pater et l'Ave. Avant de les quitter, je leur indique les moyens de conserver la grâce, et les moyens de la retrouver, s'ils la perdent, c'est-à-dire la contrition parfaite, et la confession à Dieu, au défaut de l'autre. C'est la seule confession, qui me soit possible à moi-même durant mes voyages, et je la pratique trois fois le jour. Mon règlement est le même en substance que celui de La Feuillette. Le point que j'observe le mieux est le silence. Je ne parle guère que de trois en trois semaines, selon que je rencontre des chrétiens. Je viens de rentrer à Nagpour, qui est mon head-quarter (quartier général), pendant la saison des pluies. Tous nos Pères se portent assez bien. Je ne pensais pas m'arrêter ici ; je devais visiter, avant les pluies, les petites chrétientés de Badnour, de Chindwara et de Séonie. Le diable, qui n'aime pas mes visites, est venu mettre des bâtons dans les roues : le garçon et les boeufs se sont mis en grève; ils ne veulent plus marcher. Je suis depuis huit jours à la recherche d'un nouveau personnel, et je n'ai encore rien trouvé. Personne ne tient à cette besogne, ni les gens ni les bètes. Ils trouvent que les coqs sonnent le réveil trop matin. Pour moi, je suis plus robuste que jamais. Pas un cheveu gris ni un mal de dents. Les jambes font encore bon service. Je puis parcourir mes vingt milles (32km) à pied, sans trop de fatigues. J'avais une gastrite contractée à Larringes. Le soleil l'a tellement fait fondre, qu'au bout de trois mois il n'en restait plus de traces. Ainsi, ne craignez pas de nous envoyer tout ce que vous avez d'estropié. Le soleil de l'Inde fait disparaître tous les maux. Agréez, mon Révérend Père, l'hommage respectueux de votre très humble serviteur et fils en Notre-Seigneur.» JOSEPH BUTTAY, Missionnaire ambulant
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