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Lieu-dit:
Creusaz
Cadastre sarde
de 1730:
Il n'existe pas de maison à
cet endroit en 1730.
Historique de la maison
depuis sa construction:
Maison construite en 1792
par:
1ère génération
(maison
Jacquier)
Pierre Jacquier (1751-1820),
originaire de la maison voisine
(voir chez "les
Paccots")
se marie en 1790 avec Françoise Jacquier (1764-1833) du pied de
Trossy
(voir chez "les
Jacquis"). Ils ont
six enfants:
-
Josephte
(1793-1852) qui se marie en 1821 avec Joseph Pinget (1781-1854) de
Creusaz (voir chez "Bidolin")
-
André
(30 novembre 1795-1871) dit "André Diant":
-
Joseph-Marie
(20 janvier 1799-1877):
-
ordonné prêtre
le 18 décembre 1824
-
vicaire à
Sallanches le 20 décembre 1824
-
curé d'Araches
le 22 mai 1832
-
curé
archiprêtre de Sallanches le 23 octobre 1837:
-
le 19 avril 1840, Sallanches
connut un terrible incendie qui détruisit 268 maisons sur les 273 du
Bourg: "Le chanoine Jacquier contribua fortement à la
reconstruction de la ville", "M. Jacquier fut le
restaurateur de l'église, du presbytère et l'homme d'action qui vit
les oeuvres pieuses s'installer et prospérer dans sa paroisse"
-
il est aussi à l'origine de l'édification de la chapelle de Creusaz en 1841 (voir "chapelle"),
de l'église de Bernex inaugurée en 1851 (voir "église")
et de la "société des montagnes particulières de Bernex"
qui régula la vie des Bernolands jusqu'en 1956 !
-
Claudine
(1801-1858) qui se marie en 1827 avec André Peillex (1789-1855) de
Trossy (voir chez "Dôdon")
-
Pierre
(1803-1851)
-
Marianne
(13 février
1808-25 août
1808)
âgée de six mois
2ème et 3ème génération
Maison mitoyenne entre
deux frères
Un côté est habité
par:
André Jacquier (1795-1871)
dit "André Diant" se marie en 1818 avec Claudine
Peillex (1794-1857) de Trossy
(voir chez "Dôdon"). Ils ont
neuf enfants:
-
Marie (1819-1902)
qui se marie en 1860 avec Claude Chevallay (1814-1892) de Trossy (voir
chez "les Gaspàs")
-
Julienne (1820-1907)
qui se marie en 1848 avec Auguste Birraux (1816-1898) de Bénand (voir
chez les "Mortins")
-
Claudine
(1822-1893) qui se marie en 1848 avec Jean Pinget (1813-1877) de
Creusaz (voir chez "Muttà")
-
Josephte
(1824-190.) religieuse
-
Françoise (1826-1903) qui est
recensé ici en 1886
-
Andréanne (née le
14 janvier 1829)
-
Joseph (1830-1860):
-
ordonné prêtre
le 9 avril 1859
-
vicaire à
Saint-Paul et à Sallanches
-
décède le 16
octobre 1860)
-
André
(1834-1887) dit "le Diant" qui
est recensé ici en 1886:
-
déclaré apte par
l'armée Sarde lors de son conseil de révision, il est remplacé:
"libéré de toute obligation, entend le service militaire
moyennant le prescrit versement de la somme de 3600 frcs efféctué à
la trésorerie provinciale de Thonon le 29 octobre 1855"
-
se
marie une 1ère fois à
Sallanches en
1859 avec Geneviève Michoud (1837-1872) de Saint-Paul
-
se marie une 2nde fois en
1873 avec Marie
Chevallay (1834-1901) du chef-lieu (voir chez "Cazoret")
qui est recensée ici en
1886
-
? (né et décédé
le 12 février 1838) un
garçon âgé
de trois heures
L'autre côté
est habité par:
Pierre Jacquier
(1803-1851) se marie en 1824 avec Claudine Trincat (1801-1863) de Trossy
(voir chez "les
Rouges"). Ils ont
huit enfants:
-
Claude
(1828-1829)
âgé de quinze
mois
-
Andréanne
Marie (1830-1832)
âgée de deux ans
et trois mois
-
Marie
(29 janvier 1833-20 mars
1833)
âgée de six
semaines
-
Josephte
(16 février
1834-13 juin
1834)
âgée de quatre
mois
-
Basile
(1835-1838)
âgé de deux ans
et demi
-
André
(1836-1908) dit "l'Oujet"
-
Michel-Ambroise
(1839-1927)
recensé
ici à partir de 1901:
-
ordonné
prêtre en 1864
-
vicaire
à Sallanches
-
curé
des Plagnes, Allèves, Copponex
-
se
retire du ministère actif en 1891
-
François
(1841-1914) dit "François au Dian" qui se marie en 1872
avec Marie-Marguerite Trincat (1849-1930) de Trossy (voir chez
"les Luis").
En 1886, ils sont recensés dans la maison voisine
(voir chez
"Paccots")
3ème génération
Un côté est habité
par:
voir recensement de 1886
ci-dessous
L'autre côté
est habité par:
André
Jacquier
(1836-1908) dit "l'Oujet",
charbonnier (probablement
pour les bâteaux à vapeur du lac Léman),
se marie en 1858 avec Marie
Peillex (1834-1900) de Trossy (voir chez "les Peillé de vers la
Race").
Ils ont six fils tous nés à Bernex:
-
Marie
Denys (né le 9 mai
1859) mécanicien, qui se marie à Douvaine
en 1886 avec Joséphine Mudry (née le 22 mars
1867) originaire de
Douvaine. On leur connait
trois fils:
-
John
Joseph (15 décembre 1887 Petit-Saconnex-12 janvier 1915 Vienne le
Château) bijoutier, condamné en septembre 1906 par la cour de
Saint-Julien à 60 frcs d'amende pour pêche d'écrevisses la nuit !
-
Antoine
André (né le 8 mai 1893 à Genève) manoeuvre, maître d'hôtel
qui réside à Lyon: "Condamné le 6 décembre 1910 par le
tribunal correctionnel de Lyon à 16 francs d'amende pour violences et
voies de fait". Réside à Paris à parir de 1933 puis à Caluire
à partir de 1939
-
Alexis
Joseph (né le 27 septembre 1899 à Genève) camionneur,
manoeuvre teinturier, manoeuvre maçon
qui réside à Lyon, puis à Villeurbanne à partir de 1927 et de
nouveau à Lyon à partir de 1933. Il se marie en ? avec Marie ? (née
1898 à Saint-Etienne) et ont une fille: Irène (née en 1922 à Lyon)
-
Pierre
François (né le 15 décembre
1860) mécanicien,
qui se
marie en 1899 avec Henriette Quiblier (née le 22 septembre 1856) de Messery
-
François
(né le 10
mars 1863 à
Creusaz) dit "l'Oujet", batelier en suisse lors de son
incorporation en 1884. Il est allé combattre au Tonkin:
-
voyage
allé sur le bateau "l'Amazone" du 30 avril au 2 juin 1885
-
au
Tonkin (en guerre) du 3 juin 1885 au 30 juin 1886
-
en
Annam (Vietnam actuel) du 1er juillet 1886 au 3 juillet 1887
-
voyage
retour sur le bateau "le Cachemire" du 4 juillet au 14 août 1887
-
réside
à Genève à partir de mai 1888 où il sera cafetier
-
se
marie à Bernex en 1892 avec Françoise-Josephte Granjux (née le 29
décembre 1866) de Neuvecelle. Ils ont une fille:
-
Marie
André (1865-1884
au Petit-Saconnex),
chauffeur,
âgé de dix-huit ans
-
Michel
Ambroise (1868-1917) dit "l'Oujet",
batelier en suisse lors de son
incorporation en 1889. Il est allé combattre au Tonkin:
-
voyage
allé sur le bateau "l'Oxus" du 21 septembre au 16 octobre
1890
-
en
Cochinchine du 17 octobre 1890 au 7 août 1892
-
voyage
retour sur le bateau "le Comorin" du 8 août au 11 septembre
1892
-
réside
à Genève à partir du 7 janvier 1893
-
décède
à Plainpalais le 16 août 1917
-
Maurice
Ygnace (1870-1871
à Creusaz) âgé
d'un an
Cette
famille Jacquier s'est installée à Genève probablement vers
1870-1880
Historique de la maison
depuis le recensement de 1886:
Recensement de 1886
(maison Jacquier)
André Jacquier (1834-1887) dit "le Diant",
veuf de Geneviève Michoud (1837-1872)
de Saint-Paul, vit avec:
Il manque:
A
partir de
1896, Françoise, Marie et André ci-dessus sont recensés dans leur nouvelle maison
située juste en dessous
(voir chez
"les Sais")
Vers 1893-1894
Incendie
Un incendie, dût à
une
lanterne tombée dans le foin (à cause du chien), brûle les cinq maisons
du quartier (ici chez "la Bouchlionne", chez "Borson",
chez "Paccot"
et les deux maisons qui
existaient chez "Francet au Pin et
la Cousta"):
-
Pierre-Louis Jacquier (1863-1894)
charpentier, est
alors adjudicataire des travaux de restauration du chalet du
Tirou, mais, selon la délibération du conseil municipal du 11
mars 1894: "Pierre-Louis Jacquier se trouve dans une
position bien malheureuse, étant gravement malade à l'hôpital de Thonon, laissant sa femme et ses enfants en bas-âge
et sans beaucoup de moyens ; qu'il importe d'avoir égard à
sa triste situation, attendu qu'il n'est réellement pas de sa
faute si les travaux ont été retardés, le fait réel résulte
de la maladie qui porte force majeure. Considérant que la
caution n'est guère mieux favorisée,
sa maison
ayant été incendiée et lui-même étant devenu boiteux et
presque estropié"
(il décèdera au mois d'avril à
l'hôpital de Thonon)
La
maison sera reconstruite, les pièces de charpente seront
acheminées par la Coute (l'ancien chemin de Creusaz au
chef-lieu) tirées par six paires
de boeufs !
Recensement de 1896
La maison est mitoyenne:
un côté est habité
par:
Marie Arrandel (1864-1927) dit "la Bouchlionne" de Creusaz
(voir chez "Joson")
veuve de Pierre-Louis Jacquier (1863-1894)
et ses deux
fils:
l'autre côté est habité
par:
Recensement de 1901
La maison est mitoyenne
un côté est habité
par:
Marie Arrandel
(1864-1927) dit "la Bouchlionne"
veuve de Pierre-Louis Jacquier (1863-1894)
et ses deux
fils:
l'autre côté est habité
par:
Recensements de 1906 et 1911
Marie Arrandel
(1864-1927) dit "la Bouchlionne"
veuve de Pierre-Louis Jacquier
(1863-1894)
vit
avec ses deux fils:
Cadastre de 1920
En 1920, la maison est
divisée entre deux propriétaires:
-
le
côté Ouest (ou l'avant de la maison) appartient aux héritiers
de Pierre-Louis Jacquier
(1863-1894)
-
le
côté Est (ou l'arrière de la maison) appartient aux héritiers de
François Jacquier (1841-1914) dit "François au Dian" ou
"Paccot", frère d'Ambroise Jacquier (1839-1927)
recensé ici en 1901
Recensements de
1921, 1926
Marie Arrandel
(1864-1927) dit "la Bouchlionne"
veuve de Pierre-Louis Jacquier (1863-1894)
vit seule.
Recensement de 1931
La maison est vacante.
Recensement de 1936
François Jacquier (1883-1957) dit "François à Paccot", petit-fils
de François Jacquier (1841-1914) propriétaire de l'arrière de
la maison en 1920,
originaire de la maison voisine (voir chez "Paccots")
vit avec sa femme Geneviève Trincat (1891-1954) de Chez
Masson (voir chez "Cadet")
et leurs deux filles:
-
Mélanie:
-
en
1931, elle était recensée au Vernay chez sa tante (voir chez
"Canà")
-
se
marie
en 1949 avec François Curdy (1922-1970) du Vernay
(voir chez "Calò").
Ils habiteront le hameau de Cornellaz à Marin
-
Simone
Les
surnoms "Bouchlionne",
"Diant"
et
"l'Oujet":
-
La famille Arrandel
de Creusaz était surnommée "Buchillon" (aujourd'hui on prononce "Bouchion" ou
"Bouch'lion"). Parait-il qu'un de leurs aïeux avait toujours des buchilles dans ses poches (copeaux de bois taillés au couteau qui servaient à allumer le
feu). Ce surnom est
encore connu des Bernolands (surtout à Creusaz) et il est encore utilisé à Thollon pour la
famille Arrandel du hameau du Hucel: les "Bouchions".
André Jacquier (1795-1871)
dit "André Diant" est le 1er à porter ce
surnom. "Dian" est le diminutif patois du
prénom Jean
André
Jacquier (1836-1908) dit "l'Oujet" est le 1er à
porter ce surnom. "Lous jet" ce sont les yeux en
patois. Ses deux fils François
(né en 1863) dit "l'Oujet" et Michel-Ambroise
(1868-1917) ont tous deux les yeux roux, selon leur fiche militaire !
Une particularité physique assez rare, qui se traduit par des yeux d'un marron très clair.
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