Les surnoms du Vernay

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 Chez Tiòtiò et la Tortue

anciennement:  chez la Piblette

Lieu-dit: Sur les Crêts

Cadastre sarde de 1730 (maison Curdy):

En 1730 il existe deux maisons (ou une maison mitoyenne) et un four qui appartiennent à:

  • Jean Curdy (?) feu Claude (décédé après 1714)

  • Marie Curdy (?) feu François (?) (aucun renseignement sur leur descendance)

2ème génération

Jean Curdy (?) se marie en 1714 avec Péronne Chevallay (?). Ils ont un fils:

  • Guérin (?)

3ème génération

Guérin Curdy (?) se marie en 1749 avec Antoinaz Christin (?) de Chez Masson (voir chez "Cadet"). Ils ont deux enfants:

  • Joseph (?)

  • Dominique (vers 1762-1822) qui se marie en 1784 avec Joseph Vesin (né en 1752) de Neuvecelle

4ème génération

Joseph Curdy (?) se marie en 1779 avec Jeanne Tupin (?) de Vacheresse. Ils ont trois enfants:

  • Joseph (né vers 1781)

  • François (né le 20 novembre 1786):

    • Passé en revue le 28 novembre 1806 pour incorporer le 5ème régiment d'infanterie de ligne des armées Napoléoniennes. Il déserte à Aix le 30 novembre 1806

  • Françoise (1797-1846)

 5ème et 6ème génération 

(maison Curdy, Bochaton)

Un côté de la maison est habité par:

Joseph Curdy (né vers 1781) qui se marie:

  • une 1ère fois en 1801 avec Anne Blanc (vers 1777-1832) du Vernay (voir chez "Caffin"). Ils ont sept enfants:

    • Joseph (né le 10 mars 1802):
      • Enrôlé le 23 décembre 1822 dans l'armée Sarde. Assigné le 6 décembre 1823 aux chevaux léger de Piemont

    • André (1804-1874) qui se marie en 1832 avec Jeanne Curdy (1810-1845 à Sixt) de Bénand (voir chez "Phonse à l'Albert"). Ils ont cinq enfants:
      • Joseph (1832-1896) qui est recensé au hameau d'Assy, commune de Passy en 1886 avec sa 2nde femme Jeanne Balmat (née en 1831) et ses deux filles nées du 1er mariage: Célina (1872-1925) et Jérémie (née en 1875)

      • Cécile (1835-1904) qui se marie en 1864 avec Marie-Antoine Pinget (1837-1912) de Trossy (voir chez "la Denise au R'na" ou chez "Panissot")

      • Marie (née le 5 février 1839 à Bernex)

      • Jean-Louis (1842 à Sixt-1843 à Samoëns)

      • Louise (née le 1er octobre 1843 à Samoëns)

    • François (vers 1806-1810) âgé de quatre ans environ

    • Josette (née le 12 octobre 1809)

    • François (1813-1818) âgé de quatre ans et demi

    • Emmanuel (1816-1817) âgé de sept mois et demi

    • Victoire (1816-1817) jumelle d'Emmanuel, âgée de huit mois

  • une 2ème fois en 1839 avec Andréaz Baud (née vers 1795) de Chez Feurgeon (voir chez "Jean à Liaude")

Cette famille Curdy s'est installée à Sixt et Samoëns vers 1840.

L' autre côté de la maison est habité par:

Françoise Curdy (1797-1846) qui se marie en 1813 avec François Bochaton (1775-1869) dit "Piblette", cordonnier, de Saint-Paul. Ils ont douze enfants:

  • Joseph (1814-1869) dit "Puiblette" qui se marie en 1863 avec Françoise Ducret (1841-1903), recensée ici en 1886. Ils ont trois enfants:

    • Philomène (1863-1929) qui se marie en 1894 avec André-Félix Curdy (1851-1921) du Vernay (voir chez "la Fegue"). Ils habitent le chef-lieu (voir chez la "Basson")

    • André (né en 1864)

    • François-Joseph (1867-1874)

  • Victor-Emmanuel (1816-1897) qui est recensé dans la maison voisine en 1886 (voir chez "Mouthon")

  • Jean (1819-1820) âgé d'un an

  • Catherine (1821-1827) âgée de six ans

  • Bernard (1823-1824) âgé de quinze mois

  • Marie (1825-1890) qui est recensé ici en 1886

  • André (1827-1893) qui est recensé ici en 1886

  • François (né le 3 février 1829)

  • Amédée (1830-1871) charpentier:

    • lors de son conseil de révision "faiblesse d'estomac, réformé pour mauvaise constitution jointe à beaucoup de maigreur et de faiblesse"

  • Marie-Rose (1833-1897) qui est recensé ici en 1886

  • Françoise (1835-1838) âgée de deux ans

  • Philomène (1838-1907 à Saint-Paul) qui se marie en 1865 avec Jean Pierre Blanc (1829-1882) du hameau de Gremay, à Saint-Paul

Historique de la maison depuis le recensement de 1886:

Recensement de 1886 

(maison Favre, Bochaton)

Un côté est habitée par (mitoyenneté Favre):

Jean-Baptiste Favre (1829 à Orcier-1897) dit "le Moli", rémoulier, et sa femme Françoise Ducret (1841-1903) veuve de Joseph Bochaton (1814-1869), ainsi que leurs six enfants:

  • Joseph-André (1875-1950) dit  "Tiòtiò" 

  • Anne-Marie (née le 12 mai 1875) jumelle de Joseph-André: 

    • se marie une 1ère fois en 1898 à Aix-en-Provence avec Placide Dalicieux (?)

    • arie une 2nde fois en 1915 à Grenoble avec Jules Georges Verchére (?)

  • Jules-François (né le 13 juillet 1877):

    • réside à Céligny, canton de Genève, chez M. Challand à partir d'avril 1902

    • poilu de 14-18, de retour à Bernex en 1919

    • réside à Montbonnot-Saint-Martin, Isère à partir de mars 1920

    • réside à Saint-Ismier, Isère, ferme "la Bâthie", à partir de mai 1920

    • réside à Villard-Bonnot, Isère, à partir de mai 1922

  • Célestine (1880-1955) dit "Célestine à Caco"

  • Philomène (1882-1964)

  • Rosalie (1885-1971)

En 1877, Jean-Baptiste Favre (1829-1897) dit "le Moli", ci-dessus, est cultivateur à Saint-Paul. Il est inculpé de "débit clandestin", "a dû quitter la commune de Bernex lieu de son domicile pour son inconduite". Il était déjà surveillé pour débit clandestin !

L'autre côté de la maison est habité par (mitoyenneté Bochaton):

André Bochaton (1827-1893) et: 

  • ses deux soeurs:

    • Marie (1825-1890)

    • Rose (1833-1897), tailleuse

  • la fille naturelle de Rose: 

    • Véronique (1862-1938) dit "la Piblette"

Recensement de 1896 

(maison Favre, Mouthon)

Un côté est habitée par (mitoyenneté Favre):

Jean-Baptiste Favre (1829-1897) dit "le Moli", rémoulier, et sa femme Françoise Ducret (1841-1903) veuve de Joseph Bochaton (1814-1869) ainsi que quatre de leurs quatre enfants:

  • Joseph-André (1875-1950) dit  "Tiòtiò"

  • Célestine (1880-1955) dit "Célestine à Caco"

  • Philomène (1882-1964)

  • Rosalie (1885-1971)

L'autre côté de la maison est habité par (mitoyenneté Mouthon):

François Mouthon (1860 à Monthey-1938), menuisier, du chef-lieu (voir chez "Tientiori") et:

  • sa femme:

    • Véronique Bochaton (1862-1938) dit "la Piblette", couturière

  • sa fille:

    • Marie-Bernadette (1894-1965)

  • sa belle-mère:

    • Rose Bochaton (1833-1897)

Recensement de 1901

Un côté est habitée par (mitoyenneté Favre):

Françoise Ducret (1841-1903) veuve de Jean-Baptiste Favre (1829-1897) et de Joseph Bochaton (1814-1869) et quatre de ses six enfants:

  • Joseph-André (1875-1950) dit  "Tiòtiò"

  • Célestine (1880-1955), dit "Célestine à Caco":

    • se marie en 1903 avec Marie-Joseph Curdy (1860-1921) du Vernay (voir chez "Caco")

  • Philomène (1882-1964 à Chevenoz):

    • se marie en 1903 avec Ambroise-Maurice Charles-Cobi (né en 1875) de Chevenoz 

  • Rosalie (1885-1971):

    • décède à Firminy, Loire

L'autre côté de la maison est habité par (mitoyenneté Mouthon):

François Mouthon (1860-1938), menuisier, et sa femme Véronique Bochaton (1862-1938) dit "la Piblette", couturière, ainsi que leurs deux filles:

  • Marie-Bernadette (1894-1965)

  • Marie-Florentine (1897-1966)

Recensement de 1906

Un côté est habitée par (mitoyenneté Favre):

Joseph-André Favre (1875-1950) dit  "Tiòtiò", ouvrier agricole.

L'autre côté de la maison est habité par (mitoyenneté Mouthon):

François Mouthon (1860-1938), menuisier, et sa femme Véronique Bochaton (1862-1938) dit "la Piblette", ainsi que leurs trois enfants:

  • Marie-Bernadette (1894-1965):

    • qui sera religieuse 

    • en 1911 elle est recensée comme cuisinière à Evian au couvent Saint-Joseph, rue des Cordeliers

  • Marie-Florentine (1897-1966)

  • Auguste Mouthon (1903-1973) dit "Guste à Mouthon"

Recensement de 1911

Un côté est habitée par (mitoyenneté Favre):

Joseph-André Favre (1875-1950) dit  "Tiòtiò" et:

  • sa femme:

    • Franceline Peillex (1875-1950) dit "la Tortue", originaire du chef-lieu de Vinzier:

      • se sont mariés en 1908 à Vinzier

  • son neveu:

    • Jean Peillex (né en 1910 à Paris)

L'autre côté de la maison est habité par (mitoyenneté Mouthon):

François Mouthon (1860-1938), menuisier, et sa femme Véronique Bochaton (1862-1938) dit "la Piblette", ainsi que deux de leurs trois enfants:

  • Marie-Florentine (1897-1966 à La Léchère, Publier):

    • se mariera à Paris en 1923 avec Marcel-Gilbert Ausseur (?). Ils habiteront Evian et tiendront:"le café des voyageurs"

  • Auguste (1903-1973) dit "Guste à Mouthon"

En 1912 ils déménagent dans la demeure voisine (voir chez "Mouthon").

Cadastre de 1920

La maison, qui est partagée en deux, appartient à:

  • François Mouthon (1860-1938) pour le côté Est

  • Joseph-André Favre (1875-1950) dit  "Tiòtiò" pour le côté Ouest

Recensements de 1921, 1926 

(maison Favre)

La maison n'est plus mitoyenne

Joseph-André Favre (1875-1950) dit "Tiòtiò", poilu de 14-18 (a combattu du 10 au 22 septembre 1915) vit avec sa femme:

  • Franceline Peillex (1888-1950 à Thonon) dit "la Tortue"

"CHEVENOZ. — Arrestation de vannières ambulantes. — En rentrant chez lui, samedi 12 février, vers 21 heures, M. Charles François, 66 ans, journalier au hameau d'Arce, commune de Chevenoz, après avoir passé la soirée chez son voisin, M. Favre-Coli, eut la surprise, de trouver sous ses fenêtres la femme Wolf, actuellement vannière, demeurant à Bernex, chez M. Favre dit Tiétié. Lui ayant demandé ce qu'elle faisait là, la femme lui répondit: «Ne dites rien. Ma fille est dans votre maison ». Effectivement, M. Charles étant entré précipitamment, entendit sauter à terre par la fenêtre de sa chambre et vit la fille Wolf se sauver à travers champs. Surpris, il visita sa demeuré et ne tarda guère à constater la disparition d'un porte-monnaie contenant 50 ou 60 francs. La gendarmerie d'Abondance informée aussitôt, commença une enquête qui a amené l'arrestation de la mère Wolf pour complicité de vol. Sa fille, Mme Henri Eugénie, l'a été, le 11 ïévrier, au moment où elle arrivait à Thonon-les-Bains. Les deux femmes ont allégué qu'elles étaient ivres au point de ne plus se souvenir de rien." Article paru le 19 février 1927 dans le Petit Dauphinois

Recensement de 1931

Joseph-André  Favre (1875-1950) dit  "Tiòtiò" vit seul

Recensement de 1936

Joseph-André  Favre (1875-1950) dit  "Tiòtiò" vit avec: 

  • Théophile Chevallay (né en 1878), ménagère ?

Beaucoup de Bernolands se rappellent de "Tiòtiò" et de sa compagne "la Tortue" 

Tiòtiò faisait le tour des maisons avec sa petite charette qu'il tirait lui-même. Ainsi il ramassait les parapluies, les pots, les assiettes ébréchées et les réparaient à l'aide de grosses agrafes.

A la fin des années 1950 

(maison Cazaumayou)

La maison est habitée par André Cazaumayou (1911-2003) dit "Caza" et sa famille. Avant d'emménager ici ils habitaient au chef-lieu dans un appartement au-dessus de la mairie.

"Caza" est un homme très important pour Bernex et Saint-Paul car avec son esprit visionnaire et entreprenant il a crée le premier syndicat d'initiative, l'école de ski et la plage de la Beunaz.

Les surnoms "Tiòtiò","la Tortue", "la Piblette":

  • "Tiòtiò" est un surnom un peu moqueur, qui désigne quelqu'un de simple.

  • "la Tortue" viendrait de sa lenteur. Quand elle fauchait les talus avec son compagnon elle avait toujours beaucoup de retard sur lui

  • "la Piblette" voudrait apparemment dire la pipelette ! Les gens qui connaissent ce surnom prononcent "la Peblette". Le 1er à porter ce surnom est François Bochaton (1775-1869) dit "Piblette", originaire de Saint-Paul