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Les surnoms du Chef-Lieu
Chez Mercier café du Tilleul |
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Lieu-dit: le chef-lieu Cadastre sarde de 1730: Il n'existe pas de maison à cet endroit en 1730 Construction de la maison: Maison probablement construite vers 1840-1850, en même temps que l'église, afin d'y installer le curé et l'école des filles. Le curé de l'époque étant: La moitié du bâtiment aurait été financé par Joseph-Marie Jacquier (1799-1877) curé archiprêtre de Sallanches, originaire de Creusaz (voir chez "la Bouchlionne") qui est également à l'origine de la construction de l'église de Bernex (voir "église") et de la chapelle de Creusaz (voir "chapelle") Article paru dans "le courrier des Alpes" du 13 décembre 1882: La persécution en Chablais AFFAIRE DE BERNEX. Voici l'analyse des faits qui ont été exposés à l'audience de la Cour d'appel, le 28 décembre, par Me Laracine. M. l'abbé Magnin, ancien curé de Bernex, est mort en 1856 dans la volonté d'un testament par lequel il lègue à sa domestique la jouissance de sa maison et des pièces de terre qui l'entourent. A la cessation de l'usufruit, ces immeubles reviendront aux pauvres de la commune. L'école de filles déjà établie dans une partie de cette maison continuera à y être tenue jusqu'à la cessation de l'usufruit. L'usufruitière meurt en 1871, et le 11 juin, même année, le bureau de bienfaisance délibère de vendre la maison des pauvres et les cinq parcelles voisines à la commune pour 4,000 francs. Le 18 même mois, le conseil communal vote cette acquisition et la destine à l'installation scolaire. Le tout est approuvé par un arrêté préfectoral du 24 mars 1874, qui resta à l'état de lettre-morte, en raison du mécontentement des communiers d'après lesquels la maison serait d'une valeur de 12,000 fr. Dès lors les soeurs de Saint-Joseph n'ont pas cessé de tenir l'école des filles dans cette maison ; l'école des garçons possède un instituteur laïque; l'école de hameau une institutrice laïque aussi. En 1882 survient l'incident célèbre de la soeur Blandine, qui avait appris aux plus grandes de ses élèves de Bernex à lessiver et à repasser, se conformant ainsi au programme officiel qui recommande aux instituteurs les leçons de choses. Mais la lessive n'est pas en honneur dans les régions où règne M. Isaïe Levaillant, les rideaux de la préfecture de Nevers en savent quelque chose : aussi les jours de la soeur Blandine étaient comptés, et le 13 septembre 1882, M. le maire de Bernex était informé de la révocation de cette institutrice à la date du 8 même mois et invité à réunir le conseil municipal pour son avis sur la catégorie à laquelle devait appartenir la nouvelle institutrice. Le 23 septembre, le conseil, à l'unanimité, délibère que la nouvelle institutrice appartiendra, comme les précédentes, à la congrégation de Saint-Joseph, et une pétition recouverte de 368 signatures vient à l'appui de cet acte. Le 10 octobre 1882, le maire de Bernex acquiert du bureau de bienfaisance la maison donnée aux pauvres par Rd Magnin, pour.le prix de 4,000 fr., en vertu de l'arrêté, subitement ressuscité , du 24 mars 1874. Le 14 octobre, le citoyen Isaïe Levaillant, pas respectueux du tout de la volonté du conseil et des habitants de Bernex, laïcise l'école des filles et nomme institutrice Pierrette Gallet, qui arrive le 22 et que M. le maire refuse d'installer. Le 25, M. Carion, sous-préfet de Thonon, et l'inspecteur primaire se transportent à Bernex pour installer Mlle Gallet; ils sont reçus par la soeur de Saint-Joseph récemment entrée en fonctions ; celle-ci obtint un délai pour déménager, et le 27, la soeur converse se rend à l'auberge Démiaux pour remettre la clef à la demoiselle Gallet. Deux personnes présentes les engagent à opérer cette tradition sur la place même de l'école ; ainsi est procédé, en présence d'une foule considérable, composée surtout de femmes. A peine l'institutrice a-t-elle reçu la clef, qu'elle est entourée par les femmes, qui réclament, au nom des pauvres, la possession de la maison Magnin : l'institutrice se croise les bras en tenant la clef de la main gauche. En ce moment, Marie Christin reçoit la clef et les femmes, joyeuses, vont occuper la maison des pauvres. Aussitôt l'institutrice fait son rapport à l'inspecteur et réclame une adjointe pour l'aider dans sa triste situation. Le 29 octobre, la gendarmerie, arrivée trop tard , procède infructueusement à la recherche de la clef. Le dimanche 5 décembre, la gendarmerie revient, fait défoncer la porte de l'école des filles par Marie Noir, maréchal-ferraut, et introduit l'institutrice. Alors les femmes de la paroisse se rendent sur la tombe de Rd Magnin , y prient à haute voix, et sont congédiées par la gendarmerie au moment où l'une d'elles venait de crier : A bas les républicains! à bas les francs-maçons! Dans l'après-midi, les pères de famille déclarent devant le maire, en présence des gendarmes, qu'ils se chargent désormais de l'instruction de leurs filles à domicile. Maintenant, l'institutrice et son adjointe n'ont pas une élève; six conseillers municipaux ont donné leur démission, et les habitants construisent une maison neuve pour les Soeurs, Quant à Marie Christin, poursuivie devant le tribunal de Thonon pour avoir frappé et outragé l'institutrice, elle a été condamnée, après une excellente plaidoirie de Me Bordeaux, à 16 fr. d'amende pour voies de fait. Appel du ministère public: celte fois Marie Christin, malgré les efforts de Me Laracine, est condamnée par la Cour d'appel à six jours de prison. Deux autres procédures relatives aux faits dont nous venons de parler et comprenant, dit-on, vingt-deux prévenus, sont en instruction. Tels sont les beaux résultats obtenus, 1882 ans après la naissance de Jésus-Christ, par l'israélite Isaïe Levaillant au préjudice des chrétiens de Bernex. Il lui a plu de mépriser l'intérêt moral et matériel de cette population, de faire fi de ses voeux relativement à la maison des pauvres, de son choix quant à la catégorie de l'institutrice communale ; il lui a plu d'imposer sa volonté arbitraire à des Savoyards qui connaissent la force de leurs consciences et celle du suffrage universel. Que M. le Préfet recueille les fruits amers produits par son esprit de sectaire et par son inaptitude politique ! II aura beau sévir et obtenir des condamnations, elles finiront toujours par retomber sur lui, et, comme Marie Christin, le public dira : Ces condamnations-là, ça ne déshonore pas, et pour autant ils n'auront pas nos enfants ! Historique de la maison depuis le recensement de 1886: Recensement de 1886 (école et mairie) Charles François Thiébaut (1841 à Magnières, Meurthe-et-Moselle-1891 à Vailly), instituteur laïque vit avec sa femme: Leur fils François-Marie Thiébault (né le 28 août 1871 à Burdignin) est recensé à la Beunaz dès 1896 BERNEX.- L'instituteur de Bernex, M Thiébaud François, allait passer quelques jours de vacances chez sa tante, à Vailly, lorsque, en rentrant d'une petite promenade, il se plaignit d'un violent mal de tête, puis tomba aussitôt sur le sol pour ne pas se relever. Il avait succomber à une attaque d'apoplexie foudroyante. Article paru dans "la Savoie "du samedi 11 avril 1891 Recensement de 1896 Joseph-François Morel (né le 8 novembre 1867 à Publier), instituteur, vit avec sa femme: Recensement de 1901 Jean Gallay (né le 7 avril 1877 à Vinzier), instituteur, vit avec:
Jean Gallay était instituteur à Boëge en 1896. Il sera ensuite instituteur à Cranves-Sales à partir de juillet 1902, Marin à partir de juin 1908, à Vougy à partir d'octobre 1913, à la Côte d'Arbroz à partir d'octobre 1922. Recensement de 1906 Charles Chessel (1876 à Saint Sigismond-1951 à Larringes), instituteur, vit avec:
Charles Chessel était instituteur à Lullin depuis novembre 1898 puis à Bernex depuis octobre 1901. Et de nouveau à Champanges à partir de janvier 1907. Recensement de 1911 Hélène Frossard (née le 20 juillet 1890 à Ballaison), institutrice, vit avec sa collègue: Cadastre de 1920 La maison, qui abrite la mairie et l'école appartient à la commune de Bernex Recensement de 1921 Les logements sont inoccupés (travaux de rénovation ?). Les instituteurs sont recensés dans une autre maison du chef-lieu (voir chez "le p'tit Mariette") Recensement de 1926 Deux logements sont habités un logement est habité par: Elise Borel (1904 à Château Ville-Vieille, Hautes-Alpes-1988), institutrice, et sa collègue:
l'autre logement est habité par: François Guévin (1903 à Chevenoz-1976 à Thonon), instituteur
Photo de classe de 1928 prise devant chez "Mercier" (photo parue dans le messager du 16 décembre 1983) Recensement de 1931 Elise Borel (1904 à Château Ville-Vieille, Hautes-Alpes-1988 à Passy), institutrice publique, vit seule. "PUBLIER. — Mauvaise rencontre — Le 5 juillet, M. Albert-Jean-Jules Jacot, instituteur à Bernex, sa rendait, en compagnie de son épouse, sur sa petite Matihs, de son domicile à Thonon-les-Bains. L'auto allait doucement. A environ 40 mètres avant d'arriver au hameau d'Avonnex, de la commune de Publier, il se trouva nez à nez avec un camion de bière et limonade de la maison Vuagnoux, de Thonon-les-Bains. En se croisant, les véhicules se sont heurtés et sont tous deux tombés dans un champ en contre-bas de la route. Si les hommes n'ont presque pas eu de mal les voitures, par contre, ont été assez sérieusement endommagées." Article paru le 12 juillet 1931 dans le Petit Dauphinois Recensement de 1936 (maison Mercier) Le café du Tilleul François Mercier (1907 à Vacheresse-1973 ), cafetier-épicier, qui était recensé Chez Masson (voir chez "Cadet") vit avec:
En 1968 (colonie) Le bâtiment est agrandit et transformé en colonie: "le Mont Baron", du nom d'une des montagnes qui surplombe Bernex au sud.
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