|
|
Les surnoms de Grange-Blanche
L' Auberge du Baron de Blonay ou Auberge de la Tuilière |
|||
|
Lieu-dit: Trébillon Cadastre sarde de 1730: Pas de maison à cet endroit en 1730. Mais il existe déjà un moulin en contrebas, au bord de la rivière à Trebillon, qui appartient à:
Construction de l'auberge: Auberge construite en ? par:
Le Baron De Blonay (1838-1878) maire d'Evian, avait une réputation de flambeur: Alors qu'il voulut impressionner une de ses prétendantes en allumant un cigare avec un billet, l'effet escompter ne fut pas au rendez-vous car cette dernière partit en le prenant pour un fou ! Fait divers datant du 24 novembre 1867: Un affreux événement a mis en émoi, ces jours derniers, les communes de Chevenoz et de Vinzier. Voici les détails que publiait hier a ce sujet le Courrier des Alpes : « Depuis quelque temps, le nommé Dumont, âgé de 46 ans, propriétaire à Chevenoz, canton d'Abondance, donnait des signes d'aliénation mentale qui, toutefois, n'offraient pas un caractère alarmant. « Le 24 courant, Dumont quitta son lit à trois heures du matin, entra dansla chambre de sa femme et la fit lever pour qu'elle lui fit du feu. Lorsque le feu fut allumé, il se fit servir du pain et du fromage ; après avoir mangé, il rentra dans la chambre, injuria et maltraita sa femme, prétendant qu'elle voulait l'empoisonner. Il maltraita aussi sa soeur, Marianne Dumont, et celle-ci étant allé donner à manger aux vaches, il prétendit qu'elle les avait aussi empoisonnées.Ces deux femmes durent se sauver au dehors. « Un voisin, le nommé Sache, prié par la femme et la soeur de Dumont, de surveiller la conduite de ce dernier, se rendit chez lui vers sept heures du matin. Il trouva Dumont tenant de l'extrémité des doigts de sa main gauche un sabre de cavalerie, et brossant en même temps le chapeau d'un de ses enfants. Sur la demande qu'il lui fit de ce qu'il se proposait de faire avec cette arme, Dumont lui montra la porte d'un air menaçant, mais sans mot dire. Sache ne s'empressant pas de se retirer, Dumont jeta sur la tête de son enfant le chapeau qu'il tenait, et saisissant son sabre de la main droite, il le leva sur Sache, qui eut le temps de s'esquiver etde se réfugier chez un voisin, pour aviser à ce qu'il y aurait à faire pour contenir Dumont, dont la folie était évidente et dangereuse.« C'est dans cet intervalle qu'un jeune homme nommé Mercier Jean, neveu de Dumont, entra chez son oncle, auquel il voulut sans doute faire quelques observations. L'infortuné trouva la mort dans cette démarche. Dumont l'abattit à coups de sabre et le frappa jusqu'à ce qu'il l'eût laissé sans vie. Quelques personnes averties de ce meurtre par une femme, accoururent et trouvèrent lecadavre mutilé de Jean Mercier. On se mit à la recherche du meurtrier, mais il avait quitté la demeure avec ses enfants. On apprit plus tard qu'il avait été arrêté à Vinzier.« Cependant, le peu de temps écoulé entre le meurtre de Mercier et l'arrestation du fou avait suffi pour amener de nouveaux malheurs. Dumont, toujours muni de son sabre, avait continué sa course, poussant devant lui ses trois enfants attérés auxquels il avait dit qu'il les conduisait chez un de leurs oncles à Annecy. « En sortant de Chenevoz il rencontra un homme de cette commune, vieillard de 73 ans. Cet homme venait de dépasser Dumont en le saluant, lorsque celui-ci se retourna, et sans rien dire, lui asséna un coup de sabre sur la tête. « Le vieillard voulut fuir, mais Dumont le poursuivit, et lui porta encore plusieurs coups. Le vieillard tomba.« Plus loin, le misérable fou rencontra le nommé Isabelle, domestique du sieur Mercier, aubergiste à La Thuilière chez lequel il rentrait chargé d'un sac d'avoine. Dumont, toujours sans dire un mot, lui porta un coup qui lui coupa l'oreille gauche, puis il le frappa encore de trois coups sur la tête et d'un quatrième qui, heureusement, n'atteignit que le sac reposant sur l'épaule droite. Isabelle tomba baigné dans son sang.« Poursuivant sa route sur Vinzier, ce forcené frappa d'un seul coup sur la tête une pauvre femme qu'il jeta a terre. Un petit garçon eut le même sort. «Enfin, a Vinzier, Dumont frappa encore de plusieurs coups un homme qu'il rencontra. Il se disposait à en frapper un autre, mais ce dernier, voyant à qui il avait affaire, esquiva le coup, passa derrière Dumont, le saisit à bras le corps, le renversa et le maintint sous lui jusqu'à ce qu'on l'eût désarmé et garotté.« On jugera aisément de la terreur éprouvée par les trois enfants de ce misérable fou, forcés d'assistés muets et tremblants aux scènes atroces que nous venons de décrire. »P. S. Nous recevons quelques détails ultérieurs qui, tout en confirmant le récit de notre correspondant, ajoutent qu'arrivé à Vinzier, Dumont, après avoir massacré une femme et gravement maltraité son mari, fut atteint dans le dos par un jeune soldat en congé, nommé Trossy François, d'un coup de pierre qui le renversa. Trossy se jeta alors sur lui, le désarma et l'emmena prisonnier chez lui, où il fit donner des soins aux pauvres petits qui étaient tous bleuis par le froid. La gendarmerie arriva à deux heures, et après avoir fait une enquête, elle fit monter le fou sur une voiture pour l'emmener. Mais celui-ci parvint à s'échapper. Il ne put toutefois aller bien loin, un jeune homme nommé Command Eugène l'arrêta et le maintint jusqu'à l'arrivée des gendarmes qui étaient à sa poursuite.Article paru le 1er décembre 1867 dans "le Journal de la Savoie" Historique de l'auberge depuis le recensement de 1886: Recensement de 1886 l'auberge est mitoyenne: un côté est habité par les aubergistes: Henry Lavanchy (né vers 1841), aubergiste vit avec sa femme Marie Chappuis (née vers 1841) et leur fils:
Ils sont notés "étranger" (probablement suisses ?) il manque deux de leurs fille:
Rodolphe Spycher (né vers 1844 à Köniz, canton de Berne), voiturier vit avec:
Ils sont tous notés "étranger" (probablement suisses ?) Recensement de 1896 L'auberge n'existe plus. Après 1900 Les ruines sont visibles juque vers 1920-30. Le terrain est racheté par la famille Buttay de Grange-Blanche. Dans les années 1940, leur cheval se prendra même les pattes dans un trou qui marquait l'emplacement d'une cave mal rebouchée. Cet endroit est appelé la Tuilière dans le recensement de 1886. Les habitants de Grange-Blanche disent: "la Tiolire". Cadastre de 1920 La maison appartient à |